2014年7月4日金曜日

Chanson populaire de Gion à Kyoto

祇園小唄(ぎおんこうた)

Chanson populaire à Gion


  小説(しょうせつ)()長田(ながた)幹彦 (みきひこ)(1887-1964) 京都(きょうと)祇園(ぎおん)舞台(ぶたい)繰り広げ(くりひろげ)られた芸妓(げいこ)舞妓(まいこ)にまつわる小説(しょうせつ)多く(おおく)(のこ)していますその(なか)映画(えいが)となった()日傘(ひがさ)()主題(しゅだい)()()(かれ)()作詩(さくし)です(です)当時(とうじ)()無声(むせい)映画(えいが)()ため(ため)字幕(じまく)()合わ(あわ)()()スクリーンの(かたわら)舞子(まいこ)姿(すがた)歌手(かしゅ)舞い()ながら歌い(うた)一世(いっせ)風靡(ふうび)しました

                    


                                         https://www.youtube.com/watch?v=9IXZqA-ghL8


  Un écrivain,  Mikihiko Nagata, a écrit plusieurs romans d'amour dont les scènes se passent dans le quartier de Gion. Ce sont des histoires de maiko (jeune fille pratiquant la danse traditionnelle japonaise). Parmi ses œuvres, "Ombrelle dessinée" a été adaptée à l'écran. Il a écrit également les paroles de la musique de ce film. A cette époque le cinéma était muet et une chanteuse vêtue d’un kimono  chantait à côté de l'écran en dansant. C’était la manière de faire à l’époque et cela séduisait les spectateurs.



       祇園小唄           

長田幹彦作詞・佐々紅華作曲  訳詩:宮澤みよ子

月はおぼろに東山                        Lune voilée à Higashiyama.
霞む(かすむ)夜毎(よごと)のかがり火に     Éclairée vaguement par le feu des torches
夢もいざよう(べに)(ざくら)            Les fleurs rouges de cerisier s'absorbent dans leur rêve
しのぶ思いを振袖(ふりそで)              Les manches longs de kimono s'émeuvent 
                                                         à des songes secrets
祇園(ぎおん)(こい)しや だらりの(おび).          Je me souviens du quartier Gion
                                                    Avec sa ceinture lâche  vue de dos
2.
夏は河原(かわら)夕涼み(ゆうすずみ).                 La fraîcheur d'un soir d'été au bord de la rivière
白い(えり)あしぼんぼりに       Sous la lumière des lampions son cou blanc se détache
かくす(なみだ)口紅(くちべに).                      Son rouge ardent cache les larmes
燃えて()()をやく大文字(おおもじ)            Vois-tu le signe qui s'enflamme dans la montagne?
祇園(ぎおん)しやだらりの(おび)
3.
(かも)河原(かわら)(みず)やせて    Le cours d'eau de la rivière Kamo devient toujours plus fin
咽ぶ(むせぶ)瀬音(せおと)(かね)(こえ)                   Son murmure enroué se mêle au son de la cloche
()れた柳に秋風(あきかぜ)( ).               Le vent dautomne souffle à travers le saule pleureur
泣く(なく)今宵(こよい)()もすがら.      Son long sanglot s'entend  pendant toute la nuit
祇園(ぎおん)恋しや(こいしや) だらりの(おび)
4.
(ゆき)はしとしとまる(まど).            La neige couvre doucement la fenêtre ronde
つもる逢瀬(おうせ)差向い(さしむかい)          côté à côté nous nous sommes épris l'un de l'autre
灯影(ほかげ)つめたく小夜(さよ)ふけて.  La nuit s'approfondit derrière la lumière de la bougie.
もやい(まくら)(かわ)千鳥(ちどり).                      Sur l'oreiller on  entend un pluvier chanter.
祇園恋しや だらりの帯よ      Je me souviens du quartier Gion
                                                        Avec sa ceinture lâche  vue de dos

                                                                                            traduction: Miyoko Miyazawa



2014年7月3日木曜日

Chanson japonaise pour les enfants

まりと殿様
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une balle et un seigneur


()

<時代背景>

江戸時代の法律で(武家諸法度 1635)将軍の支配下にある地方の大名は、定期的に家来の武士を連れて江戸に赴く事が定められており、3年あるいは1年毎の、兵役で将軍に忠誠を証しました (1862年から3年に一回100) 。大名の妻子は人質として江戸に住んでいました。
この移動は、時に100人から1000人以上を伴う、馬と徒歩の長旅でした。支配階級の威光を示す政治的なショーの役目もあり、同時に大名には多大な出費が課せられたのです。行列が通り過ぎるまで、道行く人は皆、平伏して待ちました。妨害する者は直ちに追い払われ、容易に殺されてしまうこともありました。(ただし緊急を要する飛脚と産婆は例外でした。)
A l'époque d'Edo, le daïmyô (seigneur local qui gouvernait un fief ou un clan, et qui n'était que nominalement inféodé au général) devait se rendre à Édo avec ses samuraïs (ses guerriers) pour assurer ce qu’on pourrait appeler un « service militaire » pendant une période de un à trois ans. Sa femme et ses enfants devaient, eux, habiter à Édo, et étaient pris en somme en guise d’otages.
Ce déplacement représentait un long voyage à pied et à cheval avec une centaine ou  des milliers de personnes.  Ce spectacle faisait le prestige de la classe dominante.  En même temps ce système imposait aux daimyôs de faire d’énormes dépenses.
Pendant que la procession passait, les gens  se rassemblaient et saluaient en s’inclinant respectueusement au bord de la route. Ceux qui la dérangeaient étaient chassés immédiatement ou bien  même tués sans plus de cerémonie (exception faite aux messagers (ou : estafettes) et aux accoucheuses ).



この曲は、西条八十が昭和4年(1929)に子供の雑誌に掲載するため作詞した童謡です。大名行列に子供の手まりが転がりこむという事件が、彼の想像力でおとぎ話のような詩となり、まりは大名の地元の国まで連れて行かれて紀州名産のみかんに生まれ変わりました。曲の二拍子も、まりつき遊びにぴったりで「てんてん」と言うかけ声が、調子を取ります。

Cette chanson, qui conte une histoire, a été écrite en 1929 par un poète très connu, Yaso Saïjyô. Elle a été écrite  pour être insérée dans une revue pour enfants. L’histoire est la suivante : une situation dangereuse est crée par une petite fille qui fait passer une balle devant la procession d'un seigneur féodal. Dans son poème, le poète imagine que, comme dans un conte de fée, le seigneur  rapporte la balle dans son pays natal et finalement cette balle se transforme en mandarine.
Le rythme de cette chanson, en mesure binaire, convient  bien à un enfant qui joue avec une balle et la fait rebondir. Et le mot てんてん  (" Ten ten")  est une onomatopée qui donne un  rythme léger à la scène.  Ainsi autrefois, jouait-on  à la balle en chantant :
« てんてんてんまりてんてまり »
鞠と殿さま



作詞(さくし) 西条八十(さいじょうやそ)  作曲(さっきょく) 中山(なかやま)(しん)(ぺい)

1 てんてんてんまり てん手まり(てまり)
  てんてん手まりてまりの がそれて
  どこからどこまで とんでった
  垣根(かきね)をこえて 屋根(やね)こえて
  (おもて)(とお)りへとんでった とんでった

2 (おもて)行列(ぎょうれつ) なんじゃいな

  紀州の殿様とのさま お国入り
)
  金紋(きんもん)先箱(さきばこ) ともぞろい
  おかごのそばには ひげやっこ
  ()(やり)をふりふり ヤッコラサのヤッコラサ

3 てんてんてんまり てん手まり
  はずんでおかごの やねの上
  もしもし紀州きしゅうの お殿様
)
  あなたのおくにの みかん山
  わたしにみさせて くださいな くださいな

4 おかごはゆきます とうかいどう
  とうかいどうは 松なみ木
  とまりとまりで 日がくれて
  一年たっても もどりゃせぬ
  三年たっても もどりゃせぬ もどりゃせぬ

5 てんてん手まりは 殿様(とのさま)
  だかれてはるばる (たび)をして
  きしゅうはよいくに 
)
  山のみかんに なったげな
  (あか)いみかんに なったげな なったげな






une balle et un seigneur 
1.     Ten ten ten
        Une petite fille fait rebondir sa balle
        Et la balle lui échappe et s'envole, mais d'où à où ?
        Au-delà de la clôture, au-delà de la toiture
        La voilà bientôt arrivée dans la rue principale

        Elle s'envole, elle s'envole.

2.     Mais qu’est-ce que ce défilé ?
        C'est une procession du seigneur de Kishu sur son retour
        A la tête il y a deux paquets alignés, emblème de richessse,
        A côté de la chaise porteuse, un suivant barbu
        Agite une touffe de poils au sommet de sa lance

        Yakkora sa,  Yakkora sa.

3.      Ten ten ten
         La balle est montée en rebondissant
         Sur le toit de la chaise porteuse du seigneur
         "Bonjour le seigneur de Kisyu!
         Je voudrais vous demander  de me faire voir
         la montagne aux mandariniers de votre pays

         Emmène-moi là-bas, emmène-moi la-bas."

4      La chaise porteuse passe sur la route Tokkaido
        La  ligne des pins se prolonge
        Chaque soir a son auberge
         Et la balle ne revient pas chez elle
        Après un an, après trois ans....

         Jamais ne reviendra, jamais ne reviendra.

5.      Ten ten ten
          Dans les bras du seigneur
          La balle voyage au loin, jusqu'a Kishu
          Belle région lumineuse
          Où elle est devenue une mandarine
          Avec sa  couleur rouge dans la montagne verte

Le serait-elle devenue, le serait-elle devenue, 
 Une mandarine ?

traduction; Miyoko Miyazawa